Le sujet des crevaisons à répétition fait toujours les choux gras des forums spécialisés VTT. Et à en juger par les commentaires, on pourrait penser que la plupart du temps c’est la faute à pas de chance. Et si je vous disais que c’est un peu plus compliqué que ça et que la malchance n’a pas grand chose à voir avec les crevaisons?

En réalité, cependant, les causes des crevaisons ne sont pas non plus un grand mystère et en suivant quelques conseils, vous pouvez minimiser vos chances de crever sur votre parcours.

Gardez vos pneus de VTT correctement gonflés

Ce fut ma plus grande leçon lorsque je me suis déplacé vers des parcours un peu plus accidentés et que j’ai commencé à avoir des crevaisons régulièrement voire plusieurs fois pendant le même ride (oui oui, ça arrive). Il s’avère que mes pneus étaient chroniquement sous-gonflés, entraînant des crevaisons multiples sur parcours rocailleux en particulier. 

Le sur-gonflage peut également être un problème, mais aujourd’hui, je garde mes pneus relativement durs pour mon poids de 70 kilos, à environ 1,8 bars de pression. Référez vous à mon tableau de pressions de pneus selon votre poids et votre spécialité.

Et si vous n’aimez pas rouler avec des pneus durs, je vous suggère d’investir dans un système de suspension soft. Ne vous attendez pas à ce que vos pneus gonflables fassent tout le travail d’amorti sans que vous ayez à vous plaindre un peu de temps en temps!

Montez vos pneus et chambres à air correctement

Avez-vous déjà changé un pneu crevé pour crever une deuxième fois quelques minutes plus tard? C’est probablement parce que vous n’avez pas installé votre chambre à air correctement ou que vous n’avez pas vérifié l’intérieur de votre pneu pour y détecter des objets pointus. 

Le changement de chambre à air n’est pas sorcier, mais vous devez être méthodique et suffisamment méticuleux pour ne pas avoir à renouveler l’expérience dans la foulée. 

Passez votre main à l’intérieur du pneu sur les côtés et derrière la bande de roulement pour vérifier la présence d’objets pointus avant de placer cette nouvelle chambre à air à n’importe quel prix. 

Vérifiez également à l’intérieur de la jante les rayons ou les écrous qui peuvent avoir traversé votre fond de jante. 

Après avoir posé votre pneu sur la jante (mais avant de gonfler la chambre à air!), vérifiez les deux côtés de la roue entre la jante et la paroi du pneu pour vous assurer que votre chambre à air n’est pas coincée entre les deux. J’aime commencer par la valve pour m’assurer de faire le tour du pneu. Quand je touche la valve après avoir fait le tour, je change de côté et renouvelle l’opération.

Choisissez judicieusement vos trajectoires

C’est peut-être l’un des moyens les plus simples d’éviter les crevaisons, mais cela demande de la discipline. 

J’ai entendu toutes sortes d’histoires sur des parcours qui ne sont que des aimants à crevaison à cause de roches acérées, des aiguilles de pinèdes etc. Peu importe où vous roulez, les trucs pointus ne sont jamais loin, bien qu’ils ne soient généralement pas directement sur la trajectoire. 

Alors bien sûr, si vous vous déportez sur le bas-côté et que vous heurtez un rocher ou une branche bourrée d’aiguilles, vous avez quelques probabilités de crever. Alors évitez-les si vous le pouvez. 

Ce n’est pas l’élément extérieur qui est responsable de la crevaison mais bien vous. Alors levez le pied s’ il le faut et récupérez une meilleure trajectoire.

Allez-y agressivement à vos propres risques

Pour beaucoup de riders, les crevaisons sont le résultat direct d’une conduite agressive. Donc si vous êtes un pilote agressif, les pneus crevés ne sont vraiment qu’une partie du jeu. “C’est le jeu ma pauv’ Lucette!”

Bien sûr, des choix de trajectoire judicieux peuvent aider, mais à grande vitesse, il est souvent difficile de distinguer les éléments qui peuvent potentiellement causer une crevaison. 

Lors d’une sortie en solo (ce que je ne recommande pas), j’ai comme par hasard crevé et massacré ma jante, une leçon coûteuse à coup sûr. Même les riders qui ne sont pas nécessairement agressifs (pensez aux gars un peu lourds avec des VTT de 20 kilos…) doivent faire attention pour éviter les crevaisons. Mais souvent c’est simplement une question de terrain.

J’ai été assez chanceux (ou intelligent, selon l’angle sous lequel vous vous placez) en évitant les crevaisons au cours des 5 dernières années, malgré des rides dans des endroits assez épineux. Je peux littéralement compter sur les doigts des 2 mains le nombre de crevaisons que j’ai eues (et comptant les crevaisons multiples…) et je pense que cela a beaucoup à voir avec les leçons des erreurs passées. 

La prochaine fois que vous crevez, essayez de comprendre pourquoi et cela vous évitera probablement de renouveler l’expérience!